Autodidacte de ce métier­passion, la jeune artiste a suivi des cours du soir de laboratoire photographique et des techniques d'agrandissement pour parfaire sa maîtrise de l'argentique... ce regard sensible sur un univers fragile et sensuel ne la perdra dès lors plus jamais, puisque même plongée dans l'univers du numérique elle conserve un oeil et une technique proche des traitements antiques – elle traite avec passion, manuellement et au pinceau, à la manière d'un ancien laboratoire, ses images à présent atemporelles.

Inspirée par la poésie et le théâtre, ses images flirtent avec la lascivité d’une odalisque à la Man Ray, font revivre l’âme éternelle des années folles des clichés d’Alfred Cheney Johnston et dialoguent avec l’univers de la mode et de la couture.
« Paris, ma jolie », son projet phare de sa thématique principale de quête d’identité féminine, est un travail autour de l’image de la Femme et de son évolution à travers les siècles, de l’âge florissant d’un 1930 libéré... jusqu’au retour du Burlesque, sous l’emprise des carcans de l’industrie mode et des cosmétiques.

Travaillant intimement sur une quête d'identité personnelle, c'est autour de la gente féminine que s'axent ses principaux travaux – recherches graphiques autour du corps fantasmé et fantasme – jeu de dynamiques et de textures, chassé­croisé des architectures humaines et virtuelles en quête d'un univers érotisé retrouvé.

Métamorphoses (2008 – 2011) – est sans doute le fruit d'un détournement de médium photographique le plus abouti de son travail actuel, avec une collection d'images qui remettent en question la technicité de l'appareil photographique.
A travers une recherche de la lumière et de la sensibilité des surfaces sensibles, expérimentant l'écriture dans une chambre noire privée de source lumineuse et à la manière d'un tableau vivant, c'est la noirceur qui prétexte le développement de l'image au delà d'une écriture partielle, sensualisée et détournée.